- Published on November 2, 2015
- Introduction mise a jour le 15 Octobre, 2019
Said El Mansour Cherkaoui, Ph.D.
Pauvreté des Uns, Fortune des Autres
La Pauvreté ne devrait pas une source de profit pour les Chercheurs, sinon un autre paradoxe de la politique politicienne de massage de la misère et des discriminations sociales pour amadouer les masses de déshérités tout en donnant une bonne conscience aux profiteurs des drames.
Il y a plein de gens qui ont travaillé sur la réduction de la pauvreté sans se faire récompenser. Je trouves vraiment triste que le monde des finances et des affaires internationales et ceux qui se veulent se présenter comme la conscience de la partie pauvre et misérable de ce monde, tous ensemble s’échangent entre eux et elles des sommes exorbitantes d’argent, des privilèges, des prestiges et cela sur le dos de la pauvreté et la misère de plusieurs millions d’individus. Le Malheur et la Misère des uns fait le Bonheur et la Richesse de l’autre. On exploite la pauvreté pour se faire un nom dans le monde des riches.
La science est une marchandise comme toute autre dont la valeur demeure entre les mains et les tètes des investisseurs et des centres de recherche et développement dont aucun n’existe en Afrique dans le vrai sens de l’innovation, la créativité et surtout « l’affordabilité » des produits résultant de leurs correspondants laboratoires et chaîne d’opération d’analyse et d’application. Cela est encore plus vrai concernant les remèdes des maux sociaux propres aux pays de ce que l’on appelait le Tiers Monde et surtout sa population la plus exposée en termes de santé et de manque de moyens financiers sans parler de l’absence de connaissance de l’existence de tels produits issus de la recherche, De ce fait, l’autre frein demeure l’accessibilité d’ou le recours par les riches aux hôpitaux et centres de soins en Europe et aux Etats Unis et actuellement en Chine. Les dirigeants africains sont des réguliers usagers de tels moyens ainsi que les élites sociales minoritaires.
La pauvreté et la misère permettent de maintenir les salaires au plus bas coût social tout en permettant d’encastrer et de créer des « prisons-usines » a portes ouvertes et autres centres de détention transparent dans leur utilisation et fréquentation permettant d’occuper une large partie de la population tout en extrapolant d’eux et d’elles une plus valu marchande et financière, facilitant par la et du même coup un contrôle social rentable et profitable et assurant une paix sociale pour ceux qui sont les propriétaires des moyens de production.
La justification et la légitimation du système de différenciation sociale et de division du travail et l’appropriation des biens trouvent toute leurs raisons d’etre dans un tel rapport ambivalent, paradoxale et déséquilibré mais de contenance complémentaire qui tous fondent a la fois et supporte l’existence de réciprocité directe entre la richesse et la pauvreté tant dans la société capitaliste avancée que dans une structure économique subcapitaliste tel que l’est actuellement l’Afrique, d’ou cette immigration nouvelle de capitaux étrangers voulant contribuer a renverser les rôles en limitant l’immigration humaine vers les pays du nord.
Le Cas Indien, Dynamisme Economique et Immobilisme Castrique Social
Un développement réel et durable ne peut se réaliser sans le coté social. L’Inde est l’exemple parfait du Mal-développement durable dans sa négation du social et le carrousel distribuant les positions de force et existant dans la sphère dirigeante maintient cette rigidité et cet immobilisme social tout en favorisant une extraction d’élites technologiques a l’image des technocraties qui émergeaient sous les régimes dictatoriaux militaires.
Le système des castes détermine comment ses membres gagnent leur vie et avec qui ils se marient. Les privilèges et les droits demeurent profondément enracinés dans la société indienne et cela en faveurs des castes les plus élevées, alors que les castes situées au plus bas de l’échelle sociale sont encore confrontés à la marginalisation, à la discrimination, à la violence et à la misère.
Face a ces déséquilibres moraux et sociaux, l’Inde continue de se faire prévaloir comme étant la plus grande démocratie par ce monde aux yeux des investisseurs étrangers et auprès de ceux qui sont les clients de son offshore activités et industries. Alors qu’en réalité, la classe dirigeante de l’Inde est issue d’un régime colonial de type féodal, ayant mis a l’écart les Khan et les Maharadja grâce a sa consolidation par la Grande Bretagne et les Compagnies Privées de Commerce Anglaises, qui dans toute leur histoire voulaient seulement exploiter les richesses locales sans toucher a la structure de la domination politique et sociale du pays.
C’est cette « Grande Bourgeoisie » formée aux écoles techniques mise en place par Nehru et au niveau des affaires dans les cercles formateurs et universitaires made by the British et par la suite aux USA. En fait, les ingénieurs étaient fait maison, alors que les dirigeants des affaires made in USA tandis que les politiciens et les administrateurs étaient made in Great Britain, alors que l’approvisionnement de l’armée était made in Moscou et France pour réduire l’impact des British dans la formation des élites militaires pour mieux confronter les défis régionaux qui pouvaient aussi se prévaloir d’une assistance britannique.
Dans cet imbroglio et cet labyrinthe politico-économique sous-adjacents au profit des classes dirigeantes et régnantes en Inde, une dispute régionale prit la relève au conflit des intérêts internes. La situation géo-politique de l’Inde par rapport a la Chine, l’Afghanistan et surtout le Pakistan/Cachemire a donné l’opportunité a la diversité des classes gouvernantes d’avoir une soudure nationaliste et des réflexes d’auto-préservation du système de leur domination et de légitimer leurs acquis et leurs privilèges comme de naturelles récompense de leurs défenses de l’indépendance et de l’intérêt suprême de la nation indienne qui en réalité et dans sa vaste majorité reste déchirée, engloutie dans des castes misérables et disparates et cela a tous les niveaux de l’expression de l’appartenance nationale.
Cette dichotomie conflictuelle de la société indienne a imposé a ceux qui détiennent le pouvoir de transformer la démocratie en une dynastie élective qui est déterminée par ceux qui arrivent les premiers a prendre et exercer le pouvoir pour ne plus le lâcher.
Ces occupants du pouvoir en Inde utilisent le système de la porte tournante et virevoltante par laquelle seuls les Sahibs et eux-mêmes par la suite ont accès et surtout peuvent utiliser actuellement les retombées du Nationalisme Indien hérité de la Dynastie de Jawaharlal Nehru et sa descendance a travers Indira Ghandi. En effet, la succession presque orchestrée par une combinaison successive de l’utilisation du nom vénéré de Ghandi, par la rotation du même lignage familial et par la revendication d’une appartenance idéologique similaire ont toutes favorise et aide a la domination de la sphère du pouvoir de l’Etat Central Indien.
Cette usurpation fut doublée d’une ouverture pseudo-libérale des grands secteurs de l’économie et une adaptation économique aux nouvelles données internationales. La combinaison de ces symboles dans un pays largement superstitieux et fataliste dans sa culture populaire de masse canalisa l’alternance des mêmes dirigeants tout en contribuant directement depuis l’indépendance jusqu’à nos jours, a octroyer a la même caste dirigeante de détenir et de réussir le coup de force de détourner a son propre profit et a son nom les réalisations nationales. Il n’est point étonnant de trouver dans un tel environnement dualiste que même l’aéroport de New Delhi porte le nom de Indira Ghandi.
Les Chiffres Officiels en Inde sur la Tolérance de la Pauvreté et de la Misère

La commission de planification indienne vient de redéfinir le seuil de pauvreté en Inde.Le seuil de pauvreté est une notion importante qui détermine le nombre de personnes vivant en dessous du « Below Poverty Line » et donc habilitées à recevoir les aides de l’Etat.
« La Commission vient de fixer ce seuil à 32 roupies par jour (par personne) pour les populations urbaines et à 26 roupies par jour pour les populations rurales. Ce qui revient à fixer ce seuil respectivement à 15€ et à 12€ par mois ! En retenant ce nouveau seuil la Commission a calculé qu’il y avait 407 millions d’indiens concernés ! Ceci revient à dire que pour une famille de 5 personnes, le seuil représente Rs 4824 ou Rs 3905 (en zone rurale) par mois.
En fixant le seuil à ce niveau, la Commission estime qu’une famille de 5 personnes peut vivre en ville avec Rs 4824 (environ 70€) par mois ! C’est très bas bien sûr. Mais cela donne surtout une idée de la réalité de la pauvreté en Inde. »
Émergence de Classes Moyennes Dirigeantes
Un détournement socio-institutionnel fut mis a profit par la même classe dirigeante depuis l’indépendance qui lui permit de s’octroyer la faculté de créer ou d’élargir de nouvelles bases sociales pour elle-même et pour tout nouveau pouvoir central et ceci sans altérer l’immobilisme pour la grande majorités des composantes sociales de l’Inde. De ce fait, la structure du pouvoir en Inde reste une association d’intérêts de classe dirigeante avec les aspirations des élites sociales et technocratiques issue d’un dirigisme économique et d’une obstruction sociale omniprésente même au niveau de l’expression politique et représentative.
En effet, les dirigeants de l’Inde pouvaient ainsi façonner la classe au pouvoir en recrutant sélectivement leurs propres et directes bases sociales notamment en favorisant a cet égard toutes les décisions et les mesures économiques allant dans l’imitation de l’occident au niveau de l’expansion des classes moyennes et au niveau de la consolidation de l’appropriation des secteurs clés de l’économie par les rejetons de la même classe politique dirigeante.
L’Inde est le cinquième pays le plus riche du monde, mais abrite jusqu’à 25% des pauvres du monde. Comment est-ce possible? La croissance économique fulgurante de l’Inde lui a permis de grimper de plusieurs positions dans divers indices mondiaux, mais pour la plupart des Indiens, peu de choses ont changé. Aujourd’hui, l’Inde est presque cinq fois plus riche qu’il y a 30 ans, mais tous les Indiens ne sont pas cinq fois plus riches qu’il y a 30 ans. Comment est-il possible que ce pays soit à la fois riche et pauvre?
Dans un tel environnement ambivalent, les progrès économiques restent malgré leurs réalisations scientifiques et commerciales, elles demeurent limitées dans leur réalisations sociales et restent profondément ancrée et enracinées dans le Mal-Développement Durable.
Dans un tel cadre, toute secousse économique telle qu’une crise d’envergure même régionale ou sectorielle peut faire des dégâts irrémédiables a ce modèle d’économie emergente et peut entraîner toute une série d’ajustements draconiens avec une intervention musclée de l’Etat au détriment du secteur privé qui est actuellement le porteur de la croissance économique.
Dans cette optique et telle que ce qui est arrivé a la Chine, l’Inde par ses faiblesses structurelles et ses antagonismes sociaux, peut être la prochaine cible sous d’autres prémisses et avec de différentes conséquences mais pouvant intérioriser les mêmes effets sur son économie émergente encore a la recherche d’une affirmation internationale au niveau des échanges commerciaux et des partenariat financier.
En effet, la Chine continue de nos jours a lutter contre et a confronter une brusque et brutale dépression boursière, des incertitudes financières doublées de dévaluations monétaires. causant ainsi un refroidissement de toute les activités économiques tournées vers l’extérieur.
En cela, les fluctuations et la difficulté d’avoir une reprise économique continue en Chine peut s’avérer dans le cas de l’Inde plus désastreuse pour l’Inde vu la longue période de l’insertion de l’économie indienne dans le système capitaliste périphérique, ses hésitations vis a vis du globalisme occidental et vu l’adjacent immobilisme social qui caractérise ce pays depuis des siècles.
Enfin, le low-profile arborée par des entrepreneurs indiens et des classes moyennes lors de meetings internationaux, est en fait leur marque de prestige et il est typique des classes dirigeantes en Asie surtout dans les pays ou une vassalité du reste de la société leur est assujettie. C’est un comportement qui veut envoyer le message que tous les individus de leur société ont la même origine et il n’y a rien a réclamer de sensationnel ou d’arrogant. De même, ils veulent exprimer qu’en Inde, la différentiation se mesure seulement au niveau de la réussite sociale acquise et non a partir de la prédestination dans la stratification sociale préméditée.
Dans un tel cadre de soumission fataliste et de domination sociale a travers un système de caste millénaire forgeant la distribution de la richesse et l’accentuation de la pauvreté absolue, comment des chercheurs peuvent-ils réussir a renverser une telle structure enracinée dans la culture des classes dominantes en Inde?
Une corvée magique peut-être? C’est toutefois ce que pensent les distributeurs du Prix Nobel et l’institution académique, MIT des Etats-Unis.
La magie du Lapin Pauvre et le prix Nobel de Développement Economique de la Richesse
David V Capodilupo • 1st Assistant Dean – Global Programs at MIT Sloan School of Management
[Very proud to see… ]
Commentaire de Mr. David V. Capodilupo a propos des deux professeurs du Trio a qui fut remis le Prix Nobel en Economie et dont la photo figure ci-dessous.
En conséquence directe de leurs recherches, plus de 5 millions d’enfants indiens ont bénéficié d’un tutorat de rattrapage dans les écoles, tandis que de nombreux pays ont introduit de lourdes subventions pour les soins de santé préventifs, selon un communiqué de l’Académie royale des sciences de Suède, qui attribue le prix. .
Peter Fredrikkson, président du comité du prix des sciences économiques, a déclaré aux journalistes que leurs travaux avaient permis de tester l’impact d’interventions spécifiques dans des domaines tels que l’agriculture, la santé et l’éducation.
L’approche expérimentale a « redéfini l’économie du développement, eu un impact clair sur les politiques et amélioré notre capacité à lutter contre la pauvreté dans le monde », a-t-il déclaré.
Tellement fier de quoi ?????
Fier des millions de dollars reçus sous la table avec toutes ces récompenses qui sont l’auto-gratification d’un système mondial basé sur et modelé sur l’extraction de plus-value des régions et des nations caractérisées notamment par l’existence duale de la pauvreté et la misère et cela même au niveau des individus et des familles vivant dans des économies avancées.
Je ne vois aucun changement dans la pauvreté dans le monde et même ici, à Oakland, où le nombre des sans-abris grandit plus rapidement que tout progrès réalisé dans la découverte scientifique, y compris dans les domaines de la robotique et d’autres qui concerne effectivement le développement économique tel que les sujets sur lesquels ces 3 Professeurs reçurent le Prix Nobel.
Bien sûr, ce que nous voyons, c’est davantage la sous-capitalisation et la subcapitalisation grandissante des économies périphériques laissées à elles-mêmes étant donné tous ces affrontements commerciaux, le populisme nationaliste, le libéralisme protecteur et l’augmentation du désespoir de jeunes et des familles de ce que l’on appelle l’immigration clandestine traversant et noyant leurs rêves et leurs espoirs dans le sud des États-Unis.
L’autre océan de sable et de désert ou dans la mer Méditerranée qui devient la tombe de la jeunesse pauvre et désespérée de l’Afrique du Nord et de l’Afrique subsaharienne.

Dr. Said El Mansour Cherkaoui,
Email: saidcherkaoui24@gmail.com
Dr. Said El Mansour Cherkaoui a également contribué dans le rapprochement et la collaboration entre diverses compagnies, pays et entités académiques. Il avait aussi organisé des réunions d’affaires et des conférences, conduit des négociations menées, conduit des stages de formation professionnelle et donné des cours d’enseignement. De même, il a élaboré et implémenté de nouvelles stratégies pour l’insertion et la consolidation des entreprises dans le marché international. Ces engagements ont permis a Dr. Cherkaoui de rencontrer et de nouer des contacts avec des représentants de haut niveau en France, au Maroc, aux Etats-Unis d’Amérique, en Amérique centrale et du Sud, dans les pays de l’Afrique du Nord et Subsaharienne, au Vietnam et en Chine.
This work by Dr. Said EL Mansour Cherkaoui is licensed under a Creative Commons Attribution-NonCommercial-NoDerivatives 4.0 International License.
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